Tests urinaires dans le traitement médical de la dépendance aux opioïdes : Fin d’une pratique anachronique ?

Autor/innen

  • Valérie Junod
  • Carole-Anne Baud
  • Barbara Broers
  • Caroline Schmitt-Koopmann
  • Olivier Simon

DOI:

https://doi.org/10.21257/sg.197

Abstract

Dans le cadre des traitements de la dépendance à l’héroïne, des tests urinaires réguliers sont imposés dans certains cantons, même si pas recommandés par la société de discipline. Dans notre contribution nous examinons la justification médicale et sociale de ces tests et leur fondement éthique. Sous l’angle juridique, nous sommes d’avis qu’ils constituent une atteinte à la sphère privée et à la liberté personnelle de la personne soignée. Pareille ingérence lorsqu’imposée par l’Etat nécessite une base légale qui, aujourd’hui, à notre avis, fait défaut. Lorsque le médecin ordonne le test, il doit se fonder sur le consentement libre et éclairé de son mandant, condition rarement remplie. Nous recommandons que ces tests soient limités aux seules situations où la personne en traitement en fait la demande.

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Bei der Behandlung der Heroinabhängigkeit werden in gewissen Kantonen regelmässige Urintests vorgeschrieben, obwohl dies von der Fachgesellschaft nicht empfohlen wird. In unserem Beitrag untersuchen wir die medizinische und soziale Rechtfertigung für diese Tests sowie ihre ethische Begründung. Aus rechtlicher Sicht sind wir der Meinung, dass sie einen Eingriff in die Privatsphäre und die persönliche Freiheit der behandelten Person darstellen. Solche Eingriffe durch den Staat bedürfen einer gesetzlichen Grundlage, die unseres Erachtens zurzeit nicht gegeben ist. Wenn der Arzt den Test anordnet, muss er sich auf die freie und informierte Zustimmung des Patienten stützen – eine Bedingung, die selten erfüllt ist. Wir empfehlen, solche Tests auf Situationen zu beschränken, in denen die zu behandelnde Person sie wünscht.

Veröffentlicht

2021-11-29

Ausgabe

Rubrik

Öffentliches Recht | droit public | diritto pubblico | public law